Soutenance de thèse

Théorie comptable de la monnaie et de la finance

De Maxime Izoulet

Résumé

Cette thèse cherche à démontrer que l’invention de la comptabilité en partie double, à la fin du Moyen Age en Italie, est à l’origine de l’émergence de la monnaie de crédit moderne jusqu’à nos jours. En introduisant une nouvelle définition de la valeur, complète et efficace, la comptabilité en partie double a en effet permis le développement d’une boucle de rétroactions entre la circulation de créances et la croissance du profit, concept dont elle a fixé le sens. En se développant à travers les siècles à partir du commerce de marchandises, ce système de monnaie de crédit, d’abord parallèle à la monnaie officielle, s’est ensuite autonomisé lors de différents conflits guerriers, dans différents pays, quand sa convertibilité avec la monnaie officielle a été suspendue pour répondre aux besoins de financement des Etats. A partir de cette relecture de l’histoire de la monnaie, basée sur une théorie comptable de la valeur, cette thèse cherche ensuite à démontrer que les marchés financiers contemporains fonctionnent comme une monnaie de substitution, se développant en période de pénurie monétaire, et entretenant une relation causale négative avec l’inflation, comme le montrent de nombreux travaux économétriques.

Jury

  • M. Jacques Sapir (Directeur de thèse), EHESS
  • M. Alberto Bagnai (Co-Directeur), Université de Pescara (Italie)
  • Mme Hélène Clément-Pitiot, Université de Cergy-Pontoise
  • M. Dany Lang, Université Sorbonne Paris Nord
  • M. Jean-François Ponsot, Université Grenoble Alpes
  • M. Jacob Soll, Université de Californie du Sud, Los Angeles (Etats-Unis)

Informations pratiques

Date(s)
  • Vendredi 23 octobre 2020 - 17:00
Lieu(x)
  • Visioconférence Afin d'affecter le moins possible la qualité de la visioconférence nous sommes contraints de limiter l'accès au public. Les personnes souhaitant assister à la soutenance devront se rapprocher du candidat.