L'art et l'Amérique latine, au delà de ses limites géographique. Dialogues, écarts et dissonances




Journées d’études:



L'art et l'Amérique latine, au delà de ses
limites géographique.



Dialogues, écarts et dissonances



EHESS - 96, Bd. Raspail, Paris



Salle
M. et C. Lombard



 



Représentations et réception : éléments
pour penser les arts et



l’Amérique Latine



1/06/2011



 



Cuestionamiento 1 - Recherches sur l'art en
Amérique Latine



3/06/2011



 



Couples, genre et territorialité  dans la création  artistique (XXe – XXIe)



6/06/2011



 
 



Cordination générale:



Pablo Áviles (CENJ-YanThomas/ EHESS) - Maira
Ishtar de Luca (CRAL/EFISAL-EHESS) - Aline Miklos (CRAL-EFISAL-EHESS/USP) -
Mabel Tapia (CEHTA-EHESS/UBA)



 



Issues de trois propositions indépendantes,
ces journées d’études regroupées sous le titre L'art et l'Amérique latine, au delà de ses limites géographiques.
Dialogues, écarts et dissonances
témoignent de l’intérêt
croissant pour repenser la place de l’Amérique Latine dans le contexte sociopolitique
mondial. Cet intérêt est lié à l’émergence des nouvelles perspectives dans les
sciences humaines et sociales, amenant à reconsidérer certaines catégories
conceptuelles, politiques et culturelles. C’est dans cette voie que nous
essayerons d’établir le dialogue entre artistes, doctorants et chercheurs provenant
de différentes disciplines.



Il s’agira, avant tout, d'organiser trois
moments de travail et d’échange autour de la recherche et de la production
artistique moderne et contemporaine. A partir de différentes perspectives,
chaque séance tentera de faire le point sur l’état de la recherche et de se
confronter à des nouveaux questionnements épistémiques et méthodologiques.



 



Représentations et réception : éléments
pour penser les arts et l’Amérique Latine



1
juin 2011



EHESS
- 96, bd Raspail



Salle Lombard



 



Direction scientifique : Aline Miklos
(CRAL-EHESS), Camila Bechelany (CRAL-EHESS), Diana Ospina (CETHA-EHESS),
Esteban Villarroel (MASCIPO/EHESS), Pablo Áviles (EHESS-CENJ-Yan Thomas)
Contact: alinemo@ehess.fr



 



Depuis les premiers contacts avec les Européens, les
Amériques ont été perçues par les sociétés en expansion provenant du vieux
continent comme un objet de convoitise plein de fantasmes, de paradis perdu et
d’alternatives d’avenir. En ce qui concerne l’Amérique-latine, cette vision
extérieure a produit, au cours du temps, des discours, des imaginaires et des «
identités » aux contours ambivalents. Les manifestations directes de ce cadre
sont les productions culturelles et artistiques en voie de circulation, mélange
et rejet. Ainsi, les artistes des premières avant-gardes



latino-américaines ont fortement ressenti l’envie de
refonder leurs « identités », c’est le cas des mouvements modernistes apparus
en Argentine, au Brésil, au Mexique et dans d’autres pays. Plus tardivement,
notamment lorsque ces pays étaient sous le contrôle d’une dictature, cette
envie de certains artistes s’est transformée en une volonté politique de
changer leurs sociétés. Selon nos hypothèses, les utopies, le désir de se définir
par rapport à l’autre et à soi-même et l’envie de modifier leurs réalités ont
ainsi été, de manière différente et dans différentes époques, l’un des principaux
moteurs de la création artistique en Amérique Latine à partir du XXème siècle.



L’objectif de la journée d’études est de proposer des
éléments de réflexion sur les différents aspects de ces phénomènes, ainsi que
de discuter sur le rapport qu’ils ont avec les représentations et la réception
des arts « latino-américains » en Europe et en Amérique Latine. Nous
envisageons également, à travers des travaux de recherche en cours qui seront
présentés, de réfléchir sur différentes méthodologies établies par les
intervenants et sur les défis des recherches américanistes actuelles.



 



Programme



10h–10h20  Accueil et ouverture



10h20–12h  L´art
et l’engagement politique



Modérateur : Esteban BUCH



Mariana
CERVIÑO (CESSP-EHESS/Instituto Gino Germani-UBA) : Transgression sociale et
innovation esthétique. La dimension politique de l´« art light » à Buenos Aires
entre 1989 et 1993



Aline
MIKLOS (CRAL-EFISAL-EHESS/USP) : L’interprétation biblique de León Ferrari:
l’enfer, la torture divine et la violence autorisée



Inés DAHN (CSE-EHESS) : Les effets du processus
de crise et de récupération en Argentine sur la construction des critères de
valorisation de l'art dans les années 2000. Étude de cas du collectif

« Provisorio Permanente »



12h–14h  Pause déjeuner



14h–15h20  Représentations
et réception des arts



Modérateur: Jacques LEENHARDT



Annabela
TOURNON (CEHTA-EHESS) : Les «Grupos» mexicains à la Xe Biennale de Paris



Camila
BECHELANY (CRAL-EHESS) : De « Les Magiciens de la Terre » à « Antropofagia
»  et après : représentations culturelles
en espaces mondialisés



Esteban VILLARROEL (MASCIPO-EHESS) : Les
faux-semblants des films latino-américains : circulation et réception des arts
cinématographiques dans le milieu européen de 1995 à 2010



15h20–15h30  Pause



15h30–16h50  L´identité,
l´image de soi et le regard de l’autre



Modérateur: Anaïs FLÈCHET



Pablo
AVILÉS FLORES (CENJ-EHESS) : Le patrimoine culturel en Amérique Latine.
Arts, identités et rôle social



Ixel
QUESADA (CRH-EHESS) : L'exportation de l'image de nation des États Unis: le
panaméricanisme et l'éducation dans les vidéos institutionnelles du
gouvernement nord-américain, 1940-1944



Carolina AMARAL (USP-Paris IV) : « La Spirale » : un
regard de la gauche française face à la chute du gouvernement de l’Unité
Populaire au Chili



16h50–17h20 Bilan et clôture de l’événement – débat
animé par Edgard Vidal (CNRS) et Aline Miklos



17h20 Pot de clôture



 



Cuestionamiento 1 - Recherches sur l'art en Amérique Latine



3
juin 2011



EHESS
– 96, Bd Raspail



Salle Lombard



 



http://cuestionamiento.wordpress.com/



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Coordination et contact :



María Soledad García (LLCP-Paris VIII)



Mabel Tapia (CEHTA-EHESS)



 



Depuis plusieurs années, nous assistons, sur
la scène internationale, à une multiplication d'expositions, de rencontres, de
colloques et autres, rendant compte de l'attention toute particulière portée à
l'art et à la recherche sur l'art en Amérique latine. La visibilité croissante
et la valorisation des archives latino-américaines en sont une preuve. Les
initiatives curatorielles indépendantes et institutionnelles ainsi que
l'intérêt affiché par des chercheurs et des artistes aussi bien que par le
marché de l'art montrent à quel point ces archives sont devenues un enjeu dans
les circuits du monde de l'art, tout en oubliant parfois les conditions et les
contextes de leur émergence.



En même temps, le renouvellement qui
s'effectue dans la recherche sur l'art en Amérique latine depuis les deux
derniers décennies est indéniable. Celui-ci opère en consonance avec des
questionnements d'artistes et des pratiques artistiques, interroge les sujets
et les catégories avec lesquels l'art était pensé (et perçu) jusqu’à
maintenant. De nouvelles perspectives historiographiques, de nouveaux objets
d'étude, la constitution relativement récente, et toujours en cours, de ces
archives qui attirent tant d'attention ainsi que la parution de nombreuses
publications vont contester, par ailleurs, certains modèles historiques
occidentaux.



Quelles sont ces autres perspectives et
méthodologies ? Peut-on penser que cette mise en question des catégories dans
la recherche et la pratique artistiques ouvre la voie à la ré-écriture des
narrations historiographiques ? Quelles sont ces autres perspectives et
méthodologies ? Peut-on penser que cette mise en question des catégories dans
la recherche et la pratique artistiques ouvre la voie à la ré-écriture des
narrations historiographiques ? Comme le dit (ou l'écrit) le poète Julien
Blaine à propos d'un groupe d'artistes des années 80, « ce n'est pas vrai que
nous sommes les enfants de Fluxus, nous sommes en vérité ses parents. »



En assumant cette perspective et dans une
voie que nous désignons comme



« critique » nous proposons cette journée
d'étude : Cuestionamiento 1 - Recherches sur l'art.



Au début de l'année 1972, les artistes
Eduardo Leonetti, Luis Pazos, Juan Carlos Romero et Ricardo Roux décident de
constituer, en Argentine, le Grupo
Cuestionamientos
qui va élaborer, entre juillet et septembre de la même
année, trois textes qui re-questionnent la façon de faire et de penser l'art et
qui appellent à une prise de position face aux institutions du monde de l'art
et, plus largement, face aux structures sociales. Chaque questionnement était
numéroté, donnant ainsi lieu à une série.



Nous nous emparons de cette démarche pour
proposer ce premier espace de travail qui tentera de promouvoir l'échange et la
discussion autour des recherches qui visent une nouvelle perspective dans leurs
élaborations théoriques ou historiques sur l'art du XXe et du XXIe siècle en
Amérique latine.



Nous travaillerons, lors de cette première
journée d’étude, autour de trois questions:



 



  • Rapports
    entre critique et histoire : comment envisager la tâche d'une histoire de
    l'art qui soit critique ?; Quelle est la place de la critique dans la
    configuration du discours historiographique ? Quels sont les alternatives
    et les problèmes d'une mise en perspective de ces discours en Amérique
    latine ?


 



  • Pratiques
    artistiques et construction de discours: Comment les pratiques artistiques
    prennent part aux discours socio-historiques et politiques actuelles, les
    reformulent ou les contestent au présent? Comment ces pratiques, en
    Amérique latine, peuvent-elles, en même temps, questionner des catégories
    taxonomiques de l'histoire ? Comment pouvons-nous décrire ces propositions
    au delà des canons établis?


 



  • Circuits
    de production et légitimation : quels sont les modes d'inscription et de
    circulation des pratiques artistiques en Amérique Latine ? Comment les
    opérations de légitimation conditionnentelles les processus de production
    ? Comment les pratiques artistiques peuvent-elles contribuer à la
    problématisation des circuits traditionnels de production ?



Programme



9h30  Accueil
et ouverture



9h45-12h  Pratiques
artistiques et construction de discours



Modérateur : Angélica
MONTES



Annabela
TOURNON (CEHTA-EHESS) : Le Mexique est-il au « Sud » ? Enjeux de la mise en
histoire de l’art conceptuel mexicain



Xelo BOSCH,
Cyrille LAPENTEUR (artistes, fondateurs de l'UNILCO/France - Université libre
pour la construction collective) et Leo RAMOS (sous réserve) : Las obras de
los obreros



Mabel TAPIA
(CEHTA-EHESS/UBA) : Red Conceptualismos del Sur : Conceptualismes et Sud
comme catégories politiques



Alberto BEJARANO (ParisVIII) : Roberto Bolaño : la fiction et ses
allés-retours



12h–13h45 Déjeuner



14h-15h45 Rapports entre critique et histoire



Modérateur : Maria del Pilar GAVILANES



Carolina
PINEDA CATALAN (EA 1270-Rennes 2) : Les manières « alternatives » d'exposer
l'art actuel au Chili: Quel regard des critiques et historiens de l'art ?



María Soledad
GARCÍA (LLCP-Paris VIII) : Le jeu d’oppositions dans le récit de l’histoire
de l’art en Amérique latine : une fiction nécessaire pour penser l’art du
vingtième siècle



Alain ALBERGANTI (Docteur en Esthétique, Paris VIII) : L'espace critique
des installations du plasticien Cildo Meireles



16h  Pause



16h-17h45  Circuits
de production et légitimation



Modérateur : Carolina ARIZA



Gabriela
RIVADENEIRA (CERAP-Paris 1) : Comment boucher les trous sans périr dans la
tentative ? Radiographie d’une démarche : le CEAC et la scène artistique de
l’Équateur.



Kantuta
QUIRÓS et Aliocha IMHOFF (Le peuple qui manque) : La Paz - Paris - Madrid
- La Paz :
circulations, réceptions et devenir-artiste de l'oeuvre de Mujeres Creando



Mildred DURÁN
GAMBA (Commissaire d'art indépendante/Docteure en Histoire de l'art, Paris I) :
De l’affranchissement de l’adversité à l’insertion des nouveaux circuits
idéologiques ? Des nouvelles tactiques de résistance - Quelques expériences des
générations d’artistes contemporains d’aujourd’hui en Amérique Latine.



 



18h  Pot de Clôture



 



Couples, genre et territorialité, dans la création  artistique (XXe – XXIe)



6
juin 2011



EHESS
- 96, Bd Raspail



Salle Lombard



 



Direction scientifique : Ana
Paula Cavalcanti Simioni (USP-Brésil), Maira Ishtar de Luca (CRAL/EFISAL-EHESS),
Sophie Moiroux (LAS-EHESS)



 



Nous proposons dans cette journée
d’études d’examiner les croisements possibles entre d’une part la création
artistique et les rapports de genres et, d’autre part, les rapports de genres
et la territorialité. De plus, il s´agit d´établir un dialogue entre des
spécialistes du Brésil et de la
France travaillant sur ces questions. Nos discussions partent
des débats sociologiques qui mettent en avant la production artistique comme
étant fondée sur une activité collective. Beaucoup d’analyses ont la tendance
encore à considérer les productions artistiques sous l’angle du masculin,
minimisant l’aspect relationnel lié à la collaboration, et à éluder les
conditions sociales dans lesquelles cet aspect se situe. Cette problématique,
dans sa complexité, concerne aussi bien l’histoire que la sociologie et
l’anthropologie.



Nous proposons ainsi de penser la
création artistique comme le résultat d´un processus partagé d´échanges,
d´influences réciproques et d’interactions entre différents agents, qui sont
par ailleurs souvent des migrants. Aborder ces questions nous permettra de
problématiser différents thèmes liés à l’analyse historique et sociale, mais
aussi anthropologique, de la création.



Dans ce sens, cette
initiative est conçue comme une contribution à une critique du mythe de la
création individuelle, encore présent dans certaines analyses contemporaines.
Cela grâce à des études de cas permettant de comprendre les œuvres d´art comme
résultant d´un travail partagé – qui ne l´est toutefois pas (perçu ou effectif)
de façon symétrique en ce qui concerne le genre des artistes.



Nous nous
confronterons à une série d´interrogations :



1.     
L’auteur et les collaborations artistiques
hommes-femmes.
L’omission
très courante en histoire de l’art des partenariats hommes-femmes dans le
processus de production artistique découle à la fois d’un regard sur l’artiste
en tant qu´individu travaillant seul et d’un aveuglement face aux dynamiques
genrées. Nous pouvons ainsi nous demander comment, dans le cas de collaborations
artistiques, la notion d´auteur est-elle individualisée : à qui la
création est-elle attribuée ? Selon quels critères et quels jugements de
valeur, à différents moments de l’histoire ? Il s´agira de plus d’examiner
au sein de quelques « couples » d’artistes les différentes modalités
de collaboration qui se mettent en place. Et de s’interroger sur leur manque
assez fréquent de visibilité. Comment hommes et femmes travaillant ensemble et
séparément négocient-ils leur visibilité publique en tant qu’auteurs ?



2.     
La question de la territorialité. La création artistique est non seulement
réalisée dans un contexte partagé de références et de relations interpersonnelles,
mais aussi ancrée dans des espaces sociaux et urbains spécifiques, à des
moments historiques précis. Il sera intéressant de confronter les différentes
réalités territorielles pour les mettre en relation grâce à l’étude des
« couples » d’artistes venant d’origines diverses et ayant travaillé
en France et/ou au Brésil.





Programme



9h45 Accueil
et ouverture



10h
- 12h30 Lieux de
création. Les femmes et la territorialité



Moderateur : José Leonardo Tonus



Monica Raisa Schpum
(CRBC-EHESS) : Carmen Miranda : une star aux
partenaires peu visibles



Judith Ferlicchi (CREOPS-Paris 4) : L’artiste indienne
et la France
dans la première moitié du XXème siècle : une rencontre obligée ?



Maira Ishatr de Luca (CRAL/EFISAL-EHESS) :
Les Brésiliennes à Paris. Artistes femmes
et femmes d’artistes.



Béatrice Tanaka (Ariste) : Entretien (par Maira Ishtar
de Luca)



12h30 -14h  Déjeuner



14h  Le genre des œuvres : femmes et culture
matérielle



Modérateur : Chantal Béret



Silvana Rubino (Universidade
de Campinas) : Frontières
subtiles : modernisme architectonique, genre et domesticité



Sophie Moiroux
(LAS-EHESS) : ‘Ceci n´est pas la
nature brésilienne’ : Les plantes dans l’œuvre de Maria Thereza Alves



Clélia Barbut
(Paris 3/Université Laval) : Genre sexuel
et genre artistique dans la carrière de M. Abramovic : doutes et contradictions



Ana Paula Simioni (IEB-Universidade de São Paulo) : Moderniser l'inégalité : genre et design
dans le modernisme brésilien



 



18h  Pot
de clôture de l’événement



 




Informations pratiques

Date(s)
  • Lundi 6 juin 2011 - 09:30
Lieu(x)
  • Salle Lombard, 96, Bd. Raspail, 75014 Paris,