Journée d'études organisée dans le cadre du séminaire de Jean Schmitz, Benoît Hazard, Ismaël Moya et Monika Salzbrunn

Programme

Loin de la figure de «l'aventurier», qui ne s'autorise que de lui-même et va jusqu'à «brûler» ses papiers, la plupart des jeunes migrants d'Afrique de l'Ouest bénéficient de la mobilisation de tout un groupe. Second paradoxe, la compréhension des communautés transnationales dispersées entre l'Afrique centrale, le Maghreb ou l'Occident, remet à l'ordre du jour l'analyse microsociale des liens forts d'amitié, de parenté ou d'affinité. C'est pour répondre à ces deux paradoxes que cette journée d'étude s'attachera aux usages de la description de parenté comme moyen d'observation de l'ethnographie multisite, à la présentation des outils informatiques d'analyse de réseau, enfin aux nouvelles configurations des groupes familiaux entre l'Occident et l'Afrique, incorporant des économies comme des fractures morales inédites.

1 - Pratiques (de l'observation) de la parenté des migrants:

• Jean Schmitz (CEAf) : Fronts de parenté et cercles d'affinités transnationales des gens de la vallée du Sénégal (Dakar, Gambie, USA...)
• Benoît Hazard (CEAf) : Lorsque les transmigrants redeviennent des parents : Côte d'Ivoire, Burkina Faso et Italie.

2 - Recueil et analyses des données de parenté:

• Olivier Kyburz (Paris X-Nanterre) : Du recueil des données généalogiques à l'analyse du réseau de parenté: outils TIPP (ANR "Traitement Informatique des Phénomènes de Parenté") et construction d'un objet anthropologique.

3 - Parenté pratique entre l'Afrique et la France:

• Frédérique Fogel (CNRS, LESC) : Reconfigurations de la parenté chez les migrants d'Afrique de l'Ouest en région parisienne.
• Élodie Razy (CNRS UPR 34 LAU) : Circulations des Soninké entre la France et le Mali. Les enfants au coeur d'un réseau de parenté dispersé.