La mort différée des pères de la nation: la passion filioque en Afrique

Après l'échec de la montée des dauphins et des protégés (Biya...) qui ont fini par assumer le meurtre politique de "leurs pères", l'assurance d'une transition sans bouleversements majeurs passe dorénavant par la mise en place des fils des dirigeants eux-mêmes (Kabila, Faure Gnassingbé...). Adoublés par les milieux économiques, ceux-ci sont labellisés démocratiques par les milieux
internationaux qui leur accordent une légitimité encore plus grande qu'à leurs pères. Ainsi s'est ouverte la voie de la compétition politique non seulement aux enfants des anciens présidents, mais à tous ceux dont les pères ont incarné le pouvoir postcolonial, qu'ils aient été au pouvoir ou dans l'opposition. A la guerre des pères succède désormais celle des fils comme dans le cas togolais qui dans un même élan se mettent à reproduire les logiques internes de l'Etat post-colonial.
Informations pratiques
- Jeudi 15 février 2007 - 17:00
- Salle de conférence du CEAf, 2e étage, 96 bd Raspail, 75006 Paris,